Je n’aimais pas les chats Leur dédain pour l’autre me heurtait C’est déjà dur de faire sa place Je sentais pas le besoin de me faire juger Dans ma propre cour Mais voilà J’ai changé J’ai pris confiance Aujourd’hui son indifférence me séduit Moi qui préfère être seul J’ai découvert un ami Un maître détaché et souverain Il semble ouvrir une nouvelle piste Dans la première neige d’automne Il dessine un chemin Dans la terre humide du jardin Quand le printemps revient Un sentier à des kilomètres du regard des autres C’est une aventure risquée et impitoyable Mais il est prêt à payer le prix pour une vie sans laisse Chaque jour le monde est à refaire Chaque matin la chasse est ouverte Une vie entière pour arriver à s’attraper Il ne prend pas 10 000 avis N’attend pas qu’on lui dise oui Il avance au soleil dans le froid de l’hiver Fait une pause à l’ombre Au milieu de l’été S’endors sous l’auto Quand la nuit tombe et que le vent se lève Je n’aimais pas les chats Mais voilà J’ai changé À présent quand je croise le chat errant de ma ruelle Je le salue discrètement Et lorsqu’il disparaît dans la pénombre Je sens l’appel de la liberté À la mémoire de Pauvr-e chat
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