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Vente à la criée du lot 49 : la vie est une énigme

12 octobre 2021 par Alex Thériault Laisser un commentaire

Thomas Pynchon

Crédit photo : Ali Moharami sur Unsplash

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On apprivoise Thomas Pynchon comme on approche une bête sauvage, à la fois impressionné, émerveillé et en restant un peu sur nos gardes.

Titre | Vente à la criée du lot 49
Auteur |  Thomas Pynchon
Genre | Fiction
Pays | États-Unis
Année de parution | 1966
Nombre de pages |  212

💈 (TLPL) « Trop long, pas lu » 
• Sauter le bla bla et se rendre directement au verdict final
• Lire le roman

Présentation

Au niveau idéologique, je tente d’éviter les extrêmes. 

OK, je bois mon café tous les matins dans une tasse Che Guevara, mais ça symbolise simplement un vieux désir de révolution intérieure immaculée et immortelle, pas une idéologie révolutionnaire.

Plus je vieillis, plus je réalise que les choses sont complexes. Que chaque solution crée de nouveaux problèmes.

Tirez l’élastique de toutes vos forces d’un côté et tôt ou tard, il reviendra de l’autre, avec encore plus de vigueur.   

Je deviens, n’ayons pas peur des mots, un modéré.

J’ai vu la montée des positions radicales en Amérique du Nord avec tristesse, mais résignation. Pour peu qu’on étudie l’histoire, on réalise que plus les inégalités augmentent, plus le radicalisme augmente. Ça semble souvent aller de pair. Je suis en désaccord, mais je peux comprendre.

Mais les conspirationnistes, là, je perds mes repères.

Comment en arrivons-nous là?

Qu’est-ce qui transforme un citoyen sans histoire en un illuminé qui a fait ses recherches?

Ce n’est pas simplement le manque d’éducation, ça ne peut pas simplement  être ça!

Quand on n’arrive pas à comprendre par soi-même, ça prend un enseignant, un maître.

Vente à la criée du lot 49 de Thomas Pynchon est une incursion dense dans le monde sans queue ni tête de la théorie du complot.

Un exercice unique, où l’auteur teste sans cesse l’intelligence du lecteur, peut-être pour mieux faire la démonstration que, eh oui <emoji>, c’est bel et bien lui, l’idiot.

Le mystère Pynchon

Les auteurs d’œuvres totalement originales sont souvent eux-mêmes des originaux. 

S’il est moins connu hors des États-Unis que Philip Roth ou Cormac McCarthy, il demeure néanmoins un des grands auteurs américains contemporains.

Une Bio en trois mots

Thomas Pynchon est né en 1937. Au moment d’écrire ces lignes, il est âgé de 84 ans. Il a fait des études à Cornwell pour devenir ingénieur, a rejoint la NAVY durant deux ans, puis a terminé ses études en lettres. 

En 1950, il commence à écrire des œuvres qui entremêlent des connaissances approfondies sur divers sujets (l’histoire, la musique, les sciences, les mathématiques) avec un penchant marqué pour l’absurde.

Il n’a pratiquement jamais accordé d’entrevues et la dernière photographie de son visage remonte au milieu des années 50.

Tout ça a donné lieu à de multiples théories loufoques sur son identité.

Il a été pourchassé en 1997 par les médias par l’équipe de la CNN. Il acceptera de parler au journaliste en échange de la non-diffusion des images vidéo, filmées à son insu.

Quand on lui demande pourquoi il vit « reclus », il répondra : 

« Je crois que reclus est un mot de code utilisé par les journalistes et qui signifie qui n’aime pas parler aux reporters ».

Il a parfois accepté de participer à des émissions pour s’amuser à ses dépens, tout en restant dans l’ombre. En 2004, il prête sa voix à son personnage animé dans la série The Simpsons.

 « These wings are V-licious! I’ll put this recipe in The Gravity’s Rainbow Cookbook, right next to The Frying of Latke 49 ». Un gag avec le nom de ses trois romans les plus célèbres.

Résumé

(Un résumé qui n’en dévoile pas trop!)

Ok. Je vais tenter de garder ça simple.

Milieu des années 60. Oedipa rentre, un peu tipsy, d’une soirée de Tupperware. 

Oedipa est une jeune femme de son époque sans histoire, mariée à un homme qui se cherche. Elle mène une vie confortable quelque part en Californie, conduit une Chevrolet Impala, est en thérapie avec psychiatre qui tente de la traiter au LSD, a une bonne capacité d’introspection, est une « bonne épouse » et fait de bons Whiskys Sour. 

Bref, quelqu’un comme vous et moi.

Cette après-midi-là, elle apprend la mort de son ex, un gros nom de l’immobilier. 

Ce n’a pas été une relation très importante pour Oedipa, mais Pierce Inverarity (c’est son nom) avait décidé de garder contact. Tout récemment, il l’avait appelé à 1h du matin, utilisant des dialectes slaves et de l’argot mexicain… 

Mais bon. Ça arrive à tout le monde de recevoir un appel de son ex, elle n’en faisait pas un plat.

Sauf que là, elle apprend qu’elle est exécutrice testamentaire, ce qui la laisse pantoise.

Elle ira rencontrer un certain Metzger, un ancien enfant vedette d’Hollywood devenu avocat qui doit régler cette affaire avec elle.

Leur première rencontre a lieu dans une chambre d’hôtel avec, en sourdine, un vieux film de guerre mettant en vedette l’ami Metzger lorsqu’il était enfant, une bouteille de Jack Daniels qui descend bien et un jeu de pari ou le perdant doit retirer ses vêtements.

Bref, une rencontre typique avec un avocat.

Jusque là tout est parfaitement normal, vous direz. Mais après, ça se complique.

Dans un bar, elle fait la rencontre de Mike. Mike est un spécialiste de l’histoire des services postaux privés aux États-Unis et étudie le lien entre la guerre de Sécession et la réforme des postes de 1845.

Sujet qui, avouons-le, nous passionne tous un peu. 

En allant aux toilettes, elle découvre un étrange symbole dans les toilettes. Une corne de poste et un acronyme W.A.S.T.E, qu’elle verra bientôt partout.

le symbole waste dans vente à la criée du lot 49
Le symbole W.A.S.T.E – Photo perso

Elle apprend par la suite durant un pique-nique où l’on sert des sandwiches aux aubergines et des Tequila Sour, que son ex aurait eu des rapports avec un groupe mafieux.

Il aurait tenté de vendre des ossements de soldats américains morts dans une bataille oubliée de la Seconde Guerre mondiale pour les revendre à une compagnie d’engrais.

(D’ailleurs, au niveau des impôts ça, c’est des revenus d’entreprise ou ça rentre dans « autres revenus »?)

Enfin.

C’est le début d’une enquête qui la mènera sur les pistes de W.A.S.T.E : possible organisation clandestine anonyme d’anciens facteurs d’un service postal privé…

…Celle-ci formerait un regroupement secret pour les gens en détresse amoureuse et qui répondrait au nom de code : Tristero… 

… Ou quelque chose comme ça.

Pour être franc, j’ai rien compris.

Analyse

La naissance d’une conspirationniste

Tout le roman est construit sous forme d’une enquête policière, menée chaotiquement, mais avec ténacité par Œdipa, l’héroïne du roman.

De fil en aiguille, à travers une multitude de pistes, d’indices et de culs-de-sac, on découvre une grande machination, impliquant, on l’a dit, de vieilles organisations postales dont la Thurn-und-Taxis, qui a véritablement existé.

Ce qui nous permet de nous identifier à l’héroïne, c’est qu’elle n’a, à la base, aucune idée préconçue sur l’état, le gouvernement, la mafia où je ne sais quoi. 

C’est sa curiosité qui l’amène à questionner ce qu’elle vit. Comme chaque rencontre, chaque hasard devient de plus en plus bizarre, elle devient de plus en plus suspicieuse.

Comme lecteur, nous sommes toujours au même endroit que notre héroïne. 

Sommes-nous réellement face à un complot ou simplement en train de penser de manière excessive à une série de faux indices sans liens précis?

Originaux et détraqués

Dans Vente à la criée du lot 49 tout le monde semble faire de son mieux pour s’adapter de manière imparfaite à un monde qu’il ne peut totalement tolérer.

On rencontre un psychiatre avouant être ancien interne en médecine nazi, un philatéliste à la braguette détaché, un professeur de littérature qui se saoule dans sa cour avec ses élèves et j’en passe.

Mais toute cette excentricité, ce détraquage de la machine ne tombe jamais dans le grotesque. 

D’ailleurs, les plus beaux passages sont réservés aux descriptions de scènes ordinaires, où Pynchon nous présente la réalité du rêve de l’énigme américaine.

Les longs trajets d’autobus, les viaducs, les quartiers pauvres, les sans-abri ivres aux portes des vieux immeubles…Comme si Pynchon tentait de nous poser la question : 

Et ça, c’est réel ou pas? C’est de la folie ou pas?

La libération de soi

Sans aborder une réflexion sur la libération de la femme, le roman nous présente une jeune femme qui cherche à définir les contours de son existence.

Doit-elle rester toute sa vie dans son enclos à la pelouse bien verte? Dans un couple ennuyant, mais qui est mieux que rien?

Notre complot du système postal est peut-être un fantasme. La nécessité de croire qu’il doit y avoir quelque chose de plus au-dessus de nos vies ordinaires.

Style

Postmodernisme

Vente à la criée du lot 49 est un des porte-étendards du postmodernisme.

Le postmodernisme, d’une part, brise les liens avec le réalisme du modernisme, nous présente des faits ou situations, disons… peu probables.

Il explore aussi la réalité intérieure des personnages, en s’inspirant dans du style du « courant de conscience » popularisé par Virginia Woolf, mais en poussant plus loin :

Les auteurs expriment les insécurités, la désorientation et la fragmentation du monde occidental du 20e siècle.

On retrouve dans Vente à la criée du lot 49 : un aspect ludique et de l’humour noir, des clins d’œil, des fabulations, des distorsions et des procédés de fragmentation où l’intrigue, les personnages, les thèmes sont dispersés dans l’ensemble de l’œuvre.  

L’étrangeté comme vecteur poétique

Certains ont peut-être vu un lien avec Réjean Ducharme en apprenant la réticence de Python à jouer le jeu pour les caméras.

Mais à la lecture du roman, il me semble que les similitudes vont plus loin.

Comme dans les meilleurs romans de Ducharme, la bizarrerie et l’incongruité soulèvent l’œuvre avec tendresse. Il n’y a pas d’accès de violence dans le roman de Pynchon, le complot n’est pas né de la colère.

L’imagerie, la résonance poétique sont des points qui donnent au roman sa place parmi des chefs-d’œuvre de la littérature.

L’Histoire dans l’histoire

Comme s’il n’y avait pas assez d’éléments dans ces 200 pages, on retrouve au milieu du livre une espèce de mise en abîme : une description détaillée d’une pièce de théâtre fictive,  La Tragédie du Courrier (par le tout aussi fictif Richard Wharfinger) sorte de pastiche des tragédies de vengeance avec des allusions aux intrigues imaginées par Shakespeare.

Extraits

Le grand choc, au contact de la famille Morse. La droiture intérieure d’un homme qui reste vrai malgré tout :

❝On pouvait voir un groupe de frêles jeunes filles aux visages en forme de cœur, avec des yeux immenses, des cheveux d’or filé, elles étaient prisonnières au sommet d’une tour circulaire, et elles brodaient une sorte de tapisserie qui pendait dans le vide par une meurtrière, et qui semblait vouloir désespérément combler le vide : car toutes les maisons, toutes les créatures, les vagues, les navires et toutes les forêts de la terre étaient contenus dans cette tapisserie, et cette tapisserie, c’était le monde. Œdipa s’était mise à pleurer en regardant ce tableau. Personne ne l’avait remarquée; elle portait des lunettes vert sombre. Si les larmes restaient prisonnières derrière les lunettes, elle conserverait ainsi ce moment de tristesse, voyant le monde s’iriser à travers ses larmes, celles de cet instant, comme si des indices de réfraction encore inconnus pouvaient varier d’une crise de larmes à l’autre. Elle avait regardé à ses pieds et compris, grâce à un tableau, que cette matière qu’elle foulait avait été tissée à peut-être trois mille kilomètres de là dans sa propre tour, que c’était devenu Mexico par le plus grand des hasards, si bien que Pierce ne l’avait arrachée à rien, et qu’elle ne s’était pas échappée. À quoi souhaitait-elle tant échapper? Une telle captive, avec tout son temps pour penser, comprend bientôt que sa tour, sa hauteur, son architecture, sont purement accidentelles, comme sa personnalité : elle comprend que ce qui la retient où elle est est de nature magique, anonyme et maligne, et que cela lui est imposé sans raison. Sans rien d’autre que l’angoisse qui lui tord le ventre et son intuition féminine pour déchiffrer cette magie informe, en comprendre le mécanisme, en mesurer les champs magnétiques, en compter les lignes de force, elle risque de tomber dans la superstition, ou encore de se consacrer à un passe-temps utile comme la broderie, à moins qu’elle ne tombe tout simplement folle ou qu’elle épouse un disc-jockey. Si la tour est partout et si le cavalier par qui viendra la délivrance est vulnérable à cette magie, alors…❞

Oedipa est reçu chez Gengis Cohen, philatéliste timorée à la braguette ouverte :

❝

Quand il ouvrit la porte de son appartement, qui lui servait également de bureau, elle le vit encadré

dans une interminable succession de portes en direction de Santa Monica, Toutes les pièces étaient

baignées de cette même lumière pluvieuse. Genghis Cohen avait le rhume des foins, la braguette à demi déboutonnée, et un sweat-shirt Barry Goldwater. Sa vue éveilla l’instinct maternel d’Œdipa. Dans une pièce au tiers de cette enfilade de pièces, il la fit asseoir dans un rocking-chair et il lui apporta du

véritable vin de pissenlit fait à la maison, et qu’il servit dans de beaux petits verres.❞

Critique

Ouf. J’ai l’impression d’en avoir dit trop, mais de n’avoir rien dit.

Il est difficile de décrire le roman. Il faut le lire.

Voilà mon avis. 

Si on ne connaît pas Pynchon, il faut le lire. Le roman fait partie des titres à lire absolument si on veut faire son éducation littéraire.

Maintenant, est-ce plaisant? Est-ce agréable?

Je dirais oui, avec quelques réserves, ou plutôt, avec quelques conseils de lecture.

Tout le plaisir vient de cette enquête policière, cette énigme dans laquelle on est avalé même si ça ne fait pas de sens.

Pynchon arrive (avec génie) à nous garder sur la ligne : on comprend, puis on ne comprend plus, puis tout semble faire du sens, puis ça n’en fait plus. Cette joute est à la fois captivante et très drôle.

Mais, il y a tellement de références… à moins d’avoir une érudition de haute voltige, ça peut devenir taxant, ça requiert beaucoup de concentration pour rester dans le roman.

J’ai parfois décroché un peu, durant le descriptif de la pièce, cette histoire dans l’histoire, durant un autre passage sur la révolution hollandaise, si je me souviens bien…

Le roman est court, mais n’a rien d’un court roman.

Donc, lors de la lecture je conseille vivement de :

  • Lire le roman dans un contexte ludique sur une courte période, avec des breuvages adaptés
  • Ne pas tenter de lire si on est fatigué

Si vous faites ça et jouez le jeu, vous profiterez de toute la puissance de cet incroyable tour de manège. 

En le refermant, vous aurez peut-être un peu d’empathie pour les complotistes, pour en être devenu un durant 212 pages.

➤ Note et verdict

(TLPL) 
« Explique-moi Vente à la criée du lot 49 comme si j'avais cinq ans » 
C’est l’histoire d’une femme qui fait une enquête pour résoudre un grand mystère. Tu comprendrais rien.

Note d’appréciation perso : ★★★ 1/2 
Note goodreads (+ de 28 000 votes) : ★★★ 1/2  

Vente à la criée du lot 49 apparaît sur la liste des 100 meilleurs romans selon le TIME Magazine


Vous aimerez si :

  • Vous voulez découvrir le roman post-modernisme
  • Vous appréciez l’étrangeté et les faits étonnants
  •  Vous aimez les œuvres qui demandent une implication intellectuelle

Vous n’aimerez pas si :

  • Vous ne supportez pas les clins d’œil et les références
  • Une histoire doit toujours, absolument toujours, faire du sens

Lire Vente à la criée du lot 49

Grand format

🇨🇦 Les libraires (CA)

🇫🇷 La Fnac (FR)

Format poche

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À propos Alex Thériault

Auteur-compositeur. Amateur de vieux classiques et de nouveaux projets. Fan des Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

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