Des phrases courtes. Un style direct. Et tout ce qui rend L’Amérique si majestueuse, si monstrueuse. Si complexe.
Ma passion pour la littérature a explosé quand j’ai commencé à lire les grands auteurs américains. J’ai eu l’impression de découvrir un souffle qui était le mien.
Durant la fin de ma vingtaine, j’ai commencé à découvrir les meilleurs romans américains de l’histoire de la littérature. La majorité des livres que je lisais était l’œuvre d’un romancier américain ou d’une romancière provenant des États-Unis. Le roman américain reste encore aujourd’hui ce qui me parle le plus.
J’ai décidé de prendre le temps de créer ma petite liste personnelle des incontournables de la littérature de l’oncle Sam. La compilation est fortement influencée par les auteurs américain 20e siècle. Vous y trouverez plusieurs écrivains américains célèbres, des auteurs de best-sellers et des grands de la littérature.
La liste est évidemment colorée par mes goûts et par mes lectures. Je serais incapable d’être subjectif, j’y vais avec mon cœur. Ceci dit, j’ai tenté d’offrir un contexte historique.
La liste est également colorée par mes goûts et par mes lectures. Je serais incapable d’être subjectif, j’y vais avec mon cœur. Ceci dit, j’ai tenté d’offrir un contexte historique.
Aller vous chercher un verre. Installez-vous confortablement.
Quelques exclusions d’auteurs américains importants
Il fallait bien se donner quelques règles, sinon, cet article serait devenu un dictionnaire. Les voici :
Ce classement représente les plus grands romanciers et romancières. (Point à la ligne.)
Donc Bob Dylan, par exemple, prix Nobel de la littérature, plus connu pour ses chansons que pour ses romans (vous lirez Tarantula, voir, je vous mets au défi) ne sera pas là.
On exclut aussi les auteurs ou autrices qui n’ont écrit qu’un seul livre (une pensée pour Salinger et son Attrape-cœurs) et ceux qui font de la « nouvelle ».
Voilà! Maintenant qu’on a délimité notre terrain de jeu, voici la courte liste.
Roulement de tambour…
Les 13 plus grands écrivains américains
(Classé en ordre chronologique.)
Jack London (1876–1916)
Le romancier de la vie sauvage
L’œuvre de Jack London dépeint la réalité de périples où l’homme part pour assurer sa survie. Ses meilleurs romans se lisent souvent d’un seul trait. On est happé par des histoires excitantes : il décrit les voyages et les tempêtes en mer, la recherche de l’or dans le Grand Nord canadien… Des épopées qu’il a lui-même vécues. Lire Jack London, c’est découvrir une vie comme il ne s’en fait plus. Celle de l’aventurier.
Il est sur cette liste parce que | Ses romans, dont L’appel de la forêt (The Call of the Wild), Croc-blanc (White Fang) et Martin Eden, placent London parmi les auteurs américains les plus populaires de son époque. Il a publié plus de 50 livres au cours de sa vie, dont plusieurs furent portés à l’écran ou adaptés en littérature jeunesse. Il est la figure la plus importante du roman d’aventures et l’un des premiers auteurs américains à faire fortune avec sa plume. Il a influencé des dizaines d’auteurs, dont Kerouac et Hemingway, qu’on retrouve aussi sur cette liste.
On lit Jack London si : on a soif de grand air et d’aventures.
On commence par : L’appel de la forêt ou Martin Eden
Henry Miller (1891–1980)
Le maître de l’indécence
Henry Miller a construit une œuvre à caractère autobiographique radicale et subversive. Des récits racontés à la première personne, souvent des cris de révolte. Il s’inscrit en faux contre le monde ordinaire qu’il appelle « le cauchemar climatisé ». Ses romans sont empreints de mysticisme et de sexualité. Sa plume est si crue, que ses livres ont été interdits pour obscénité jusque dans les années 60. Son œuvre est une Ode à l’épanouissement personnel, bien avant que le terme devienne un type de livre qu’on retrouve dans les pharmacies. L’auteur disait d’ailleurs : « Le sujet de mes livres, ce n’est pas le sexe, c’est la libération de soi. ».
Il est sur cette liste parce que | Son style marque une rupture avec les formes littéraires existantes. Il a développé une nouvelle forme, le roman semi-autobiographique. Les romans sont souvent longs, les paragraphes aussi, mais le style est libre. Il a un don pour exprimer des sentiments que d’autres dissimulent à tout prix. Miller nous présente les nouveaux courants de conscience qui vont exploser 15 ou 20 ans plus tard, lors de l’émergence de la contre-culture. Il demeure la figure de la droiture artistique.
On lit Henry Miller si : on veut goûter à la révolte d’une jeunesse qui refuse la vie fonctionnelle.
On commence par : Tropique du cancer
William Faulkner (1897–1962)
Le romancier du sud
William Faulkner est l’auteur qui a le mieux décrit la réalité du sud des États-Unis. Il a créé un comté fictif, le Yoknapatawpha County. Chacune de ses œuvres contribue à la construction d’un tout. Ses romans sont des récits épiques qui se déploient sur près d’un demi-siècle. Ils entremêlent l’imaginaire, l’histoire et les grands questionnements propres aux êtres humains. Faulkner, c’est aussi des livres avec une structure narrative complexe. Il utilise les ellipses, les retours en arrière, les omissions, les pièges. Il semble aimer désorienter le lecteur. Il cherche à « dépeindre les pensées et les sentiments multiples qui traversent l’esprit d’un narrateur ». Ouais, du sérieux.
Il est sur cette liste parce que | C’est l’un des écrivains les plus célèbres de la littérature américaine. Il est le maître des modes de narrations modernes et du monologue intérieur. Il dépeint des questions sociales liées à la race, à la classe sociale et au sexe… questions toujours pertinentes presque 100 ans plus tard. Il a remporté un prix Nobel de littérature en 1949.
On lit William Faulkner si : on veut découvrir le sud des États-Unis : son ascension au pouvoir et sa décadence.
On commence par : Le bruit et la fureur
Ernest Hemingway (1899–1961)
L’homme fort de la litote
C’est en travaillant comme journaliste au Kansas City Star qu’il a appris les bases de son approche littéraire : des phrases courtes, des paragraphes courts et un anglais vigoureux. Il agit comme soigneur durant la Première Guerre mondiale, puis ira s’établir à Paris. Il rencontre là-bas des artistes importants (James Joyce, Picasso…) et se décide à écrire un premier roman. Il déménage par la suite à Key West en Floride, puis à Cuba. Il continuera de travailler comme journaliste et couvrira plusieurs conflits mondiaux majeurs, ce qui lui inspirera ses grandes oeuvres sur la guerre. Chacune de ses œuvres traite d’univers et de personnages différents, inspirés de son vécu. Il nous a appris que l’écriture romanesque n’est pas si compliquée : « Ce qu’il faut c’est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses ».
Il est sur cette liste parce que | Il a changé la nature de l’écriture américaine, l’a décomplexée. Son style minimaliste est d’une puissance étonnante. Sa théorie de l’omission, où l’auteur se concentre sur des événements immédiats, avec très peu de contexte ou d’interprétation, a eu une influence majeure sur ses contemporains. Les sept romans qu’il a publiés de son vivant sont des œuvres majeures. Sa personnalité de mâle alpha et de pilier de bar, sa recherche constante de l’aventure sont aujourd’hui presque aussi importantes que son œuvre. Vous n’avez qu’à aller faire un tour à La Havane pour vous en rendre compte. PS – Vous irez prendre un verre à la Floridita, (meilleur daiquiri de ma vie).
On lit Ernest Hemingway si : on veut découvrir la littérature américaine dans son style iconique.
On commence par : Le soleil se lève aussi
Raymond Chandler (1888–1959)
Le boss du roman noir
Chandler, c’est le père du roman d’enquête populaire tel qu’on le connaît : un crime sordide, une piste, quelques indices et un détective privé qui en a vu d’autres. C’est lorsqu’il perd son emploi, à 44 ans, que Raymond Chandler décide d’écrire des romans policiers, espérant gagner sa vie. Il crée le personnage de Philip Marlowe, un détective privé cynique, toujours un peu lendemain de veille. Un homme honnête qui fraie dans un Los Angeles corrompu.
Il est sur cette liste parce que | Il a transformé la fiction policière du 20e siècle. Il a influencé la littérature policière moderne, a défini les bases du roman noir. Les romans de Chandler se dévorent. Il garde notre attention, est doué pour la scène d’action et pour le suspense. Mais ce qui le démarque comme auteur, c’est son talent pour le dialogue. Il a le sens du punch, un goût pour les images fortes et les figures de style inventives qui font sourire. Son style est maintenant imité par plusieurs auteurs.
On lit Raymond Chandler si : on veut s’amuser, être diverti avec des romans policiers indémodables.
On commence par : Le Grand Sommeil
John Steinbeck (1902–1968)
L’auteur du mécontentement
Auteur engagé, Steinbeck a construit une œuvre campée dans les paysages ruraux de l’Ouest américain. Il dépeint le sort de la classe ouvrière durant les années 30. Après sa première grande œuvre, Des souris et des hommes (Mice and Men), la plupart de ses romans deviennent des best-sellers. Les romans naturalistes de Steinbeck peuvent tous être classés comme des livres sociaux traitant des problèmes économiques et de l’amertume de la grande dépression. Sa capacité à construire des personnages plus grands que nature est peut-être sa principale force. On sent dans son œuvre une grande empathie, en particulier pour les travailleurs agricoles migrateurs.
Il est sur cette liste parce que | Steinbeck est considéré comme la figure principale de la littérature américaine de l’entre-deux-guerres. Il a forgé à jamais le roman social, a donné une voix à une classe sociale qui n’en avait pas. On dit de lui qu’il est « un géant des lettres américaines » et plusieurs de ses romans sont des classiques de la littérature occidentale. Il est récipiendaire d’un prix Nobel de littérature en 1962.
On lit John Steinbeck si : on veut découvrir la vie des travailleurs de l’Ouest durant la grande dépression.
On commence par : Les raisins de la colère
Jack Kerouac (1922–1969)
Le vagabond de la littérature américaine
Kerouac, c’est une plume spontanée. Des romans volontairement laissés bruts et largement autobiographiques. Il raconte les désirs de la génération d’après-guerre en quête de liberté. Ses romans présentent des thématiques comme le voyage, la quête spirituelle, la pauvreté, la drogue et le sexe.
Il est sur cette liste parce que | Sur la route (On the road) a su capter l’esprit de son époque et demeure un classique de la littérature américaine. L’apport de Kerouac a marqué de nombreuses icônes culturelles des années 60 et son influence sur la musique populaire est indéniable. Bob Dylan, Tom Waits et les Doors affirment avoir été influencés par l’auteur.
Ray Manzarek, le claviériste des Doors avait d’ailleurs dit à ce sujet : « Je suppose que si Jack Kerouac n’avait pas écrit On the Road, The Doors n’aurait jamais existé. »
On lit Jack Kerouac si : on veut découvrir la Beat generation.
On commence par : Sur la route
Toni Morrison (1931–2019)
La gardienne de la mémoire des États-Unis
J’ai découvert Toni Morrison en lisant Beloved et j’ai été soufflé. Le roman nous présente, dans une rare beauté littéraire, les horreurs de l’esclavage. Toni Morrison est romancière, essayiste et professeur de littérature. Elle a exploré l’identité noire en Amérique, en particulier l’expérience des femmes noires. Elle disait : « L’histoire de l’esclavage est celle d’un homme noir qui veut se libérer de ses chaînes. Il manquait les femmes dans cette narration ».
Toni Morrison est l’autrice qui a su le mieux décrire l’expérience des Afro-Américains dans l’histoire des États-Unis. Ses romans figuraient régulièrement sur la liste des best-sellers du New York Times et ont fait l’objet de plusieurs études critiques. Un sondage réalisé auprès d’auteurs et de critiques littéraires a classé Beloved comme la meilleure œuvre de fiction américaine de la fin du 20e siècle. Elle est la première Afro-Américaine à avoir reçu le prix Nobel de littérature.
On lit Toni Morrison si : on veut découvrir l’identité noire en Amérique, racontée par une femme.
On commence par : Beloved
Philip Roth (1933–2018)
Le géant de la luxure
Grâce à la création de son alter ego (Ex. : Nathan Zuckerman, présent dans neuf romans), Philip Roth arrive à brouiller la distinction entre réalité et fiction. Il explore l’identité américaine d’un point de vue personnel : ce que signifie le fait d’être un Juif, un écrivain, un homme…
Il offre une fenêtre sensible sur les relations amoureuses, la joie et la souffrance qui jalonnent notre parcours. Il explore les méandres de la sexualité masculine comme aucun auteur avant lui. Ses récits sont souvent installés dans des moments importants de l’histoire des États-Unis. Philip Roth, c’est la totale!
Il est sur cette liste parce que | Il est l’un des écrivains américains les plus importants de sa génération. Prolifique (26 romans), il a peut-être créé ses meilleures œuvres alors qu’il était dans la soixantaine. Son influence sur la littérature et sur l’art en général est indéniable.
« Je vais vous dire, ces trois livres récents (Pastorale américaine,J’ai épousé un communiste, La tache) de Philip Roth m’ont mis sur le cul … Être dans la soixantaine, faire une œuvre si forte, si pleine de révélations sur l’amour et la douleur émotionnelle, voilà la façon de vivre sa vie artistique. »– Bruce Springsteen
On lit Philip Roth si : On veut découvrir l’expérience du baby-bommer juif et blanc d’Amérique.
On commence par : Pastorale américaine
Cormac McCarthy (1933–2023)
Le prince de l’obscurité
McCarthy s’est très jeune consacré à l’écriture à plein temps, choisissant de ne pas occuper d’autres emplois pour soutenir sa carrière. Il disait, dans une de ses seules entrevues télévisées : « J’ai toujours su que je ne voulais pas travailler. C’était la priorité numéro 1. »
Il a su garder le cap, travaillant à raison de 6 à 8 heures d’écriture par jour. Après 20 ans de ce régime, il obtient succès et reconnaissance lors de la publication de son 6e roman. Il est connu pour ses recherches historiques approfondies. Il campe ses premières œuvres dans l’État du Tennessee puis s’intéresse à l’idée de l’Ouest avec son Western historique Méridien de sang (Blood Meridian), chef-d’œuvre hypnotique et sanguinaire.
Son roman d’anticipation post-apocalyptique La route (The road) publié en 2006 et porté à l’écran quelques années plus tard, est devenu un classique instantané.
Il est sur cette liste parce que | Au moment d’écrire ces lignes, McCarthy a 87 ans. Il est considéré par plusieurs comme le plus grand écrivain américain vivant. Ses romans sont d’une grande profondeur et d’une terrible beauté. Son style est inventif, proche du poème, à la fois grave et musical. Grandiose et minimaliste.
« Je crois aux points, aux majuscules, à la virgule occasionnelle, et c’est tout ». C’est l’auteur du dépassement, du travail acharné.
Il a revisité le genre littéraire du roman western américain à plusieurs reprises, lui insufflant un aspect moderne, grâce à sa plume unique et à son utilisation des symboles.
On lit Cormac McCarthy si : on veut découvrir la noirceur de l’Amérique, dans une langue poétique aux relents bibliques.
On commence par : La route
John Irving (1942–
L’explorateur de la complexité humaine
J’ai grandi entouré des romans de John Irving : dans les années 90, c’était l’auteur qui savait faire rimer littérature et popularité. Il est célèbre pour sa capacité à dépeindre la complexité d’une vie humaine. Irving, auteur prolifique, aborde dans son œuvre les thèmes de la famille, de l’identité, de la destinée. Ses romans offrent des univers complexes où les personnages sont confrontés à des dilemmes existentiels, où l’humour se mêle à la tragédie.
Il est sur cette liste parce qu’il occupe une place rare parmi les écrivains américains contemporains, non seulement pour ses succès populaires mais aussi critiques. La parution du livre Le monde selon Garp a fait d’Irving une icône de la culture américaine. Par la suite, plusieurs de ses romans sont devenus des best-sellers mondiaux. Son œuvre est traduite dans plus de 40 langues. Il a grandement influencé le mode narratif du roman moderne.
On lit John Irving si : on veut être touché par récits riches en émotions, où l’humain est au cœur de l’intrigue.
On commence par : Une prière pour Owen
Stephen King (1947–
Le maître de l’horreur
Certains diront que ce n’est pas de la littérature, que le style d’horreur est un sous-genre. Je ne suis pas d’accord. On peut aimer le style ou pas, mais Stephen King est un véritable maître. Ses histoires sont prenantes et bien écrites. Rien à voir avec d’autres auteurs à succès dont les romans sont pensés pour la consommation rapide. On qu’à lire Ça (It), Carrie, ou son roman de pandémie Le Fléau (The Stand) pour se rendre compte qu’on a affaire à un grand.
Il est sur cette liste parce que | Ses livres ont fait revivre le genre de la fiction d’horreur à la fin du 20e siècle. Il a écrit plus de 112 livres, a été traduit plus de 3000 fois, a vendu plus de 350 millions d’exemplaires de ses romans. On reconnaît chez lui une prose habile, un talent pour le dialogue, un style fluide et franc, ainsi qu’une dénonciation féroce de la cruauté humaine. On le classe parmi les écrivains populaires les plus distingués.
On lit Stephen King si : on veut découvrir le roman d’horreur, par le meilleur de tous.
On commence par : Carrie
Paul Auster (1947–
Le mystère austère (…désolé pour ça, c’était plus fort que moi)
Il fallait bien terminer cette liste par un auteur qui fait la transition entre le 20e et 21e siècle et qui ouvre la voie aux auteurs contemporains. Si John Irving semblait se retrouver sur les tables de chevet des parents, Auster était dans la bibliothèque des jeunes étudiants et étudiantes. Ses romans sont complexes, mystérieux. Ils portent souvent sur la recherche d’identité et la quête de sens, la coïncidence, la perte, l’absence. Avec sa trilogie new-yorkaise, Auster a perfectionné un style limpide et confessionnel. Il nous présente des héros désorientés progressivement imprégnés d’un malaise croissant, d’une vague menace et de possibles hallucinations. Ses intrigues allient le polar, le récit existentiel et l’autobiographie.
Il est sur cette liste parce que | Ses œuvres connaissent un succès autant auprès de la presse que du public. Il a reçu plus d’une vingtaine de prix littéraires prestigieux. Son œuvre est traduite en 35 langues. Le critique Michael Dirda écrivait à son sujet dans The New York Review of Books en 2008 : « Au cours des vingt-cinq dernières années, Paul Auster a établi l’une des niches les plus distinctives de la littérature contemporaine ».
On lit Paul Auster si : on veut découvrir New York dans un nuage de mystère
On commence par : Cité de verre
Grands romanciers américains qui ont manqué la liste de peu
Henry James | Figure du réalisme littéraire… Il appartient pour moi à une autre gang, plus proche des auteurs anglais. Naturalisé britannique, justement, en 1915.
Scott F. Fitzgerald | Son Gatsby le magnifique est l’un des plus beaux romans courts de la littérature du 20e siècle… mais il fallait choisir entre lui et Hemingway. 😉
Vladimir Nabokov | Son Lolita, roman sulfureux s’il en est un, reste un chef-d’œuvre de la littérature. Pourrait-on écrire un roman comme ça aujourd’hui? Reste que sa capacité à mettre des mots sur des sentiments complexes tient du génie.
Thomas Pynchon | Auteur mystérieux et halluciné, qui nous offre une incroyable incursion dans le monde des complotistes avec son Vente à la criée du lot 49.
Et tous les autres? Updike et son lièvre, Don Delillo et son roman choral, Joyce Carol Oates qui a construit une œuvre hallucinante sous trois noms de plume différents…
Oui, faire une courte liste, c’est laisser beaucoup de talent de côté. D’ailleurs, votre auteur ou autrice favori n’est pas mentionné ici et vous le considérez comme un des plus grands ou grandes?
Je vous invite à nous le présenter dans les commentaires.
Cheers!
***
Avant de se dire adieu…
Vous voulez découvrir des écrivains américains ou anglophones célèbres et leurs œuvres incontournables?
J’ai quelque chose qui va vous plaire : la liste des 100 meilleurs romans de langue anglaise selon le TIME Magazine.
Vous y trouverez des romans qui vous offrent un aperçu de la diversité et de la richesse de la littérature américaine ou de langue anglaise. Je peux vous garantir que vous ferez quelques trouvailles!
Sources photos
Crédit photo de couverture : THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY sur Unsplash
Photo jack London : The Miriam and Ira D. Wallach Division of Art, Prints and Photographs: Photography Collection, The New York Public Library. « Jack London, 1876-1916 » The New York Public Library Digital Collections. 1860 – 1920.
Photo Henry Miller : Aankomst op Schiphol van de Amerkaanse schrijver Henry F. Miller, Bestanddeelnr 910-3816, From Wikimedia Commons, the free media repository
Photo William Faulkner : Billy Rose Theatre Division, The New York Public Library. « William Faulkner » The New York Public Library Digital Collections.
Photo John Steinbeck : Henry W. and Albert A. Berg Collection of English and American Literature, The New York Public Library. « John Steinbeck with a manuscript or book » The New York Public Library Digital Collections. 1930 – 1960.
Photo Jack Kerouac : Tom Palumbo from New York, NY, USA, via Wikimedia Commons. (CC BY-SA 2.0)
Photo Toni Morrison : Publié sur Flickr par John Mathew Smith & www.celebrity-photos.com. (CC BY-SA 2.0)
Photo John Irving : Rob Bogaerts (ANEFO), CC0, via Wikimedia Commons, domaine publique. (CC0 1.0 DEED)
RT dit
Bonsoir, Je viens de terminer la liste des 12 plus grand auteur américain de tous les temps. C’était formidable. Il n’y a que Paul Auster que j’ai lu, bien que plusieurs font partie de mes projets depuis longtemps. Maintenant je vais plonger. Merci club classique!
Corb dit
Merci pour cette synthèse, riche et juste ! À défaut d’être exhaustive — forcément… Mais William Styron, je ne peux pas ne pas au moins le nommer ici ! « Le Choix de Sophie » et « Un Lit de Ténèbres » sont des monuments, et des merveilles. Bref, petit hommage 😊
MinaMu dit
Super cette liste, merci ! J’aurais mis Raymond Carver ou Brautigan aussi mais sinon c’est très inspirant et ça me donne envie d’en découvrir plusieurs🙏
ROCCA dit
Une liste présentée avec intelligence qui donne envie de suivre le guide ! Belle idée aussi de nous inviter à l’enrichir ! Merci Alex Thériault et le Club classique.
Demare dit
j’ajouterai aussi John Fante qui écrit pas mal au sujet de la débauche mais que je trouve interessant
jean-noel durvy dit
et William Styron ?
Le choix de Sophie est un chef d’oeuvre (et aussi un film extraordinaire avec une Meryl Streep remarquable)
Jeff dit
cette liste est intéressante et j’ai lu seulement 5 de ces acteurs.
Mais j’ai le petit regret que John Irving n’y figure pas.
sans doute je fais partie des parents ? (56 ans)
C’est l’auteur qui m’a entraîné vers des nuits blanches tant je ne pouvais fermer le livre tant que mes yeux ne se fermaient pas tous seuls et que, relisant pour la 6 ème fois la même phrase, j’acceptais à regret de fermer les yeux.
Liberté pour les ours, Une prière pour Owen, l’Oeuvre de Dieu la part du Diable, l’hôtel New Hampshire, sont des romans qui m’ont bouleversé.
Alex Thériault dit
Hé! Merci pour le commentaire. (Irving était vraiment dans mon angle mort!) Je viens de prendre un moment pour mettre l’article à jour… 🙂